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Droit de vote des femmes
lundi 21 avril 2014
21 Avril 2014
Célébration du 70e anniversaire du droit de vote des femmes.
De plus en plus d’électrices mais un déficit d’élues
La France a été l’un des premiers pays à instaurer le suffrage universel masculin en 1848, mais il a fallu près d’un siècle pour l’étendre à l’autre moitié de la population.
Un long combat. L’ordonnance de 1944 met fin à des décennies de rendez-vous ratés. Le Sénat avait retoqué plusieurs fois des propositions de loi pour accorder le droit de vote aux femmes, réputées sous l’emprise de l’Eglise, de peur qu’elles ne « renforcent les rangs conservateurs ». La Première Guerre mondiale et l’apparition de suffragettes françaises dans la lignée des Britanniques ont fait doucement évoluer le débat. C’est finalement la reconnaissance du rôle des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale qui a permis aux Françaises d’obtenir leur précieuse carte d’électrice.
Elles s’abstiennent de moins en moins. En 1945, les femmes se sont déplacées en masse, mais ensuite, jusqu’aux années 1960, les Françaises se sont bien moins rendues à l’isoloir que les Français. L’écart de participation a oscillé entre 7 et 12 points. Les années 1970 ont été celles du décollage : au second tour des législatives de 1969, les femmes ont pour la première fois davantage participé que les hommes. Aujourd’hui, les niveaux d’abstention semblent identiques chez les deux sexes mais si les plus jeunes sont moins abstentionnistes que les hommes, c’est le contraire chez les plus âgées.
La parité, c’est pas gagné. Les élues restent aujourd’hui encore largement sous-représentées. Et ce, même si la France a été le premier pays à adopter une loi pour imposer la parité en 2008 avec des listes qui alternent un homme/une femme aux municipales, aux européennes, aux régionales et aux sénatoriales. Mais les têtes de liste restent majoritairement masculines : 83 % aux dernières municipales. Et les hommes représentent 95 % des présidents de conseil généraux, 73 % des députés et 78 % des sénateurs.
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