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Parlez moi de la pluie

samedi 4 octobre 2008

Nous étions une dizaine à nous retrouver pour voir ce film, nous comptons renouveler cette sortie. Vous êtes invité(e)s à y participer
Voici les impressions de Jackie et Bernard.

Parlez-moi de la pluie

Film d’Agnès Jaoui

Ce film n’est pas une démonstration de féminisme pur et dur. Je dirais qu’il s’attaque plutôt à la racine du mal des disparités Femmes/ Hommes entretenues au quotidien par les conventions sociales et les préjugés que les-unes et les autres véhiculent parfois à leur insu.
C’est efficace de montrer à quel point cette imprégnation est insidieuse, puisqu’elle est consentie et reproduite par celles qui en sont victimes.
Plusieurs personnages portent cette fragilité dans laquelle s’engouffre cette infortune à la moindre défaillance
 

Les personnages féminins

  • La détermination d’Agathe Villanova (’Agnès Jaoui) militante convaincue, se trouve chahutée par les aléas de la vie qui la fragilisent et la détournent quelque peu de sa trajectoire.
  • Sa sœur par contre rêve d’un autre amour sans pouvoir, par convention sociale, aller jusqu’au bout de sa liberté.
  • Mamoudia la bonne marocaine se bat à sa façon pour reprendre la main sur sa vie et ne pas subir la volonté de son mari. C’est peut- être elle la vraie féministe qui se bat pour conquérir son autonomie.
  • La serveuse du restaurant ne peut assouvir ses désirs, faute de la complicité de celui à qui elle s’adresse, lui-même prisonnier volontaire des conventions sociales.

C’est dire si, au regard de ces instants d’existence pris dans l’engrenage de la vie, le combat féministe est nécessaire, car la prise de conscience individuelle et la révolte passagère sont insuffisantes pour assumer pleinement les aspirations à la liberté.

 Les personnages masculins
Quant aux hommes, Bacri, Debbouze, le mari de la sœur et le compagnon d’Agathe, ils sont banalement ordinaires. Pétris de contradictions ils se défilent pour ne pas agir au bon moment. Ils vivent en décalage avec les situations qu’ils ont à vivre. Ils donnent l’impression d’être en fuite constante pour éviter les contraintes pesantes de la réalité, car ils sont eux aussi confrontés à la pression des conventions sociales, mais à l’envers La chanson les passantes de Brassens est. utilisée ici en contre-point.. ; surtout quand on connaît la fibre un brin misogyne du chanteur. Quant à la pluie de la chanson, c’est en partie à cause d’elle qu’Agathe Villanova manquera le meeting politique pour lequel elle était venue défendre la parité !
 
Il y a enfin dans ce film une vision insistante du rapport spécifique que chaque sexe entretient avec le temps. Agnès Jaoui, JP Bacri, Djamel Debbouze s’ingénient à enchaîner les plans sur des modes différents. Il n’en demeure pas moins que ce sont à chaque fois les femmes qui sauvent par leurs facultés d’adaptation, le dénouement cohérent de chaque séquence.

Voir en ligne : http://www.canalplus.fr/index.php?p...

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